L’affaire est dans le sac

Changement de décor avec JOHN PERSENDA. L’homme n’est ni chercheur ni médecin. Il vient nous parler de sacs en plastique. Tel un camelot, il nous montre différents sacs : les méchants, ceux que l’on retrouve au fond de l’estomac de 94 % des oiseaux, de 80 % des poissons, ceux qui asphyxient les tortues et qui vont pourrir dans le 7e continent… et les sacs amis. John Persanda est un « reborn » de l’écologie. Pendant des décennies, cet industriel a fabriqué des sacs de tout type. Jusqu’au jour où il a pris conscience de la nécessité de protéger l’environnement. « Je suis ému d’être ici. En 1968, on disait qu’il était interdit d’interdire et
de fait pendant 50 ans, on a fait n’importe quoi ».
En 1976, il crée sa start-up et se lance dans l’emballage ménager. Sac à poignée coulissante, sac antibactérien, un milliard de sacs par an… « Après 30 ans d’activité, j’ai fait comme Saint Paul, mon chemin de Damas. J’ai eu une illumination. Deux jours après, j’avais ache- té une société de matière plastique qui disposait de 200
brevets et qui n’avait jamais rien vendu ».
C’est cette entité qui va lui permettre de développer
des sacs de plus en plus écologiques. « Un jour j’ai de- mandé à mes collaborateurs : pourrait-on faire un sac qui tient la pluie, qui a toutes les propriétés biomécaniques des sacs en plastique, mais qui se dégrade dans l’eau et qui est absorbable par les poissons et par les tortues? On me répond que c’est impossible. Cinq ans plus tard on l’a fait ». John Persenda a aussi dans son escarcelle une capsule de café à base de blé 100 % bio-dégradable.

Catégorie

Société

INTERVENANTS

John PERSENDA 

THÉMES

Climat | Environnement

ANNÉE

2015