De l’imagerie à l’image il n’y a qu’un pas. Des images, c’est aussi ce que transmettent ces étranges lunettes qu’Agnès Soubrier et Sylvain Ordureau arborent tandis qu’ils déambulent tous deux sur la scène. « Qu’est-ce que je vois ? Oh je vois le cerveau de ce monsieur ! Il est plein de cellules gliales… Et là… Mon Dieu les gens n’ont plus d’habits du tout. »
Qu’on se rassure les lunettes Hololens n’ont pas été programmées par quelque esprit pervers qui voudrait déshabiller les êtres qu’il rencontre à son gré. Mais ces lunettes permettent réellement de voir « à l’intérieur du corps », squelette, organes. Le tout en 3D. Les images que les lunettes délivrent ont été intégrées au préalable par des examens d’imagerie. Elles sont ensuite collationnées sur un serveur et peuvent être partagées par plusieurs personnes simultanément. En les touchant du doigt on peut les manipuler, changer leur orientation…
Si les lunettes semblent magiques c’est en réalité la puissance du serveur et l’intelligence qui a été incorporée qui fait la différence. Elle permet à partir de multiples clichés en coupe de créer des images complexes que l’on peut manipuler à loisir pour faire apparaitre ou disparaître un élément, pour zoomer sur un autre.
« c’est quand même mieux que de voir le patient en tranches… Je ne sais pas si vous vous arrivez à reconstituer un cochon à partir du jambon »…demande Sylvain Ordureau.
Les applications sont nombreuses. Le chirurgien et le radiologue peuvent discuter ensemble du traitement le plus adapté… en regardant l’anatomie du patient dans toutes ses dimensions. On peut par exemple observer une tumeur sous toutes ses faces, pour mieux chercher les voies d’abord. »Le chirurgien va ensuite envisager la chirurgie puisqu’il connaît les structures qu’il va opérer. »
Le top du top : recaler en temps réel le patient sur son CT scan. « Pour les gens qui ont ‘expériencé ça’ comme on dit au Québec, c’est fabuleux » nous confie ce Montréalais d’adoption. Ce rêve est aujourd’hui possible grâce à la puissance du calcul.