C’est une série de hasards qui vont conduire RICHARD FRACKOWIAK à consacrer toute son existence au cerveau.
Premier cours à l’université, première rencontre, avec la neuro-anatomie, « et j’ai vu la beauté du cervelet… ». Six ans plus tard, en 1973, à Londres, le voici travaillant sur le second scanner au monde. Pour la première fois, « je voyais à l’intérieur du crâne ». Encore six années passent et Richard Frackowiak intègre un nouveau laboratoire. Deux jours plus tard, le premier scanner à émission de positrons du Royaume- Uni arrive… dans son labo. Puis en 1989, la première IRM, puis l’IRM fonctionnelle…
« Grâce à tout cela nous avons découvert plein de choses et notamment l’extraordinaire plasticité cérébrale. Mais à la fin de cette carrière clinique je suis un homme déçu, car tout ce mur de pathologies dont par- lait Michel Ladzunski reste infranchissable ». Second problème pour ce chercheur qui vit dans la ville de Descartes : la méthode cartésienne, si opérante pour l’étude de la matière morte, se révèle insuffisante pour le vivant.
« Mes amis philosophes me disent : comment le cerveau pourrait-il comprendre le cerveau ? J’ai trouvé la solution : il faut un super-ordinateur en plus ». Et c’est ainsi qu’est né le projet Human Brain. Un projet titanesque qui vise d’ici dix ans à simuler le fonctionnement cérébral grâce à un superordinateur et à mieux appréhender les maladies qui distordent cette organisation. « Ce projet va complètement changer la donne, nous sommes à un moment historique de la compréhension du cerveau, je suis plein d’espoir pour l’avenir, car d’ici 10 ans nous aurons conquis pas mal de choses ».
Le cerveau à image ouverte
Catégorie
Sciences
INTERVENANTS
Richard FRACKOWIAK
THÉMES
Cerveau
ANNÉE
2015